Il y a quatre ans, j'ai sombré dans une vertigineuse dépression. Je ne trouvais plus aucun sens à l'existence. Jusqu'à cette nuit, dans la chapelle d'un monastère, où j'ai été touché par la grâce. Par la sensation inouïe d'un contact charnel avec Dieu. Pour moi qui ai toujours été athée, cette révélation relevait de l'incompréhensible. Quel en était le sens ? Qu'avais-je éprouvé réellement ? était-il possible qu'un au-delà existe ? Une seule personne pouvait me répondre : Christian. Cet oncle, frère franciscain, que je connaissais à peine, allait être emporté par la maladie au moment-même où je renouais avec lui. Mais à sa mort, je découvris, renversé, que Christian avait été touché par la grâce à 37 ans. Comme moi. Et qu'il avait vécu jusqu'à cet âge une vie de fêtes et d'excès, en parfaite opposition avec la foi. Comme moi aussi. En enquêtant sur ce destin extraordinaire qui l'avait vu troquer le smoking des soirées mondaines pour la robe de bure des frères mineurs, j'ai essayé d'approcher au plus près ce miracle qui fait surgir la lumière au plus profond de la noirceur. Et des étincelles de grâce, que l'on croit ou pas, dans la brume de nos quotidiens.
Thibault de Montaigu, né le à Boulogne-Billancourt, est un écrivain et journaliste français.
Biographie
Après des études au lycée Henri-IV, Thibault de Montaigu intègre Sciences Po puis le Centre de formation des journalistes. Il commence sa carrière à Libération en 2003 au sein des services Culture et Guide. Depuis, il a collaboré à de nombreuses publications (Le Point, Paris Match, L'Officiel, L'Officiel Hommes, Jalouse, l'Optimum...).
Depuis , il est rédacteur en chef du magazine L'Officiel Voyage.
En 2003, à l'âge de vingt-quatre ans, il publie son premier roman, Les anges brûlent, aux éditions Fayard. Sélectionné pour le prix de Flore, l'auteur est décrit comme « le nouveau Sagan » par Raphaël Sorin[réf. nécessaire].
En 2007, il publie Un Jeune homme triste. Christian